Notre histoire

La raison d’être d’À nous le podium.

Notre histoire improbable

Un dimanche après-midi, le 28 février 2010, à exactement 7 minutes et 40 secondes de la prolongation, dans une aréna survoltée et sous les yeux de la plus grande audience télévisée en direct de l’histoire du Canada, Sidney Crosby inscrit le légendaire but en or contre les États-Unis.

Ce but scelle la 14e médaille d’or du Canada aux Jeux olympiques de 2010 — un record historique, le plus grand nombre jamais remporté par un pays aux Jeux olympiques d’hiver. Quelques secondes plus tard, la victoire de 3-2 déclenche une vague d’euphorie à travers le pays. Des centaines de milliers de Canadiens envahissent spontanément les rues de leurs villes et villages, d’un océan à l’autre, pour célébrer ce moment de gloire.

C’était comme si tout un peuple avait enfilé le chandail de l’équipe, patiné sur la glace, les mains sur le bâton, et marqué le but de la victoire. Une euphorie partagée par tous les Canadiennes et les Canadiens. Pendant cet instant éclatant, nous étions une nation de champions.

Deux semaines plus tôt, sur les pentes abruptes de Cypress Mountain, Alexandre Bilodeau remportait la toute première médaille d’or du Canada aux Jeux olympiques tenus en sol canadien, en ski de bosses.

Rien de tout cela n’était une surprise. C’était attendu. Les athlètes canadiens étaient arrivés à Vancouver-Whistler prêts, préparés, confiants — débordants d’énergie et porteurs d’espoir. Tout semblait possible.

Le Comité international olympique avait attribué les Jeux olympiques d’hiver à Vancouver-Whistler à Prague, à l’été 2003. Peu après, le COVAN voyait le jour, un nouveau comité organisateur était mis en place, et les préparatifs des Jeux olympiques et paralympiques de 2010 prenaient leur véritable élan.

La promesse de ces Jeux a suscité des investissements gouvernementaux, donné naissance à des installations et infrastructures spectaculaires, mobilisé l’engagement des Premières Nations, attiré le soutien du milieu des affaires et captivé l’attention des médias télévisés du monde entier.

Les Jeux avaient lieu à Vancouver et à Whistler, bien sûr, mais ils étaient, à bien des égards, les Jeux de tout un pays. Les Canadiennes et les Canadiens de partout étaient invités à faire pleinement partie de cette aventure rassembleuse. Le relais du flambeau olympique, symbole d’unité, a même rejoint les coins les plus reculés du pays.

Tout le monde était de la partie.

Alors que les préparatifs des Jeux avançaient à grand pas, une inquiétude grandissait au sein du Comité olympique canadien : les athlètes du pays n’étaient pas prêts. Ils manquaient de ressources. Et sans une vision nouvelle, des moyens accrus et une stratégie audacieuse, le legs des Jeux risquait d’être éphémère.

Réunir une équipe canadienne mal préparée à Vancouver-Whistler ne ferait pas que désavantager nos athlètes — cela compromettrait l’héritage même des Jeux et, avec lui, l’espoir et l’enthousiasme d’un pays tout entier. Le Comité olympique canadien a lancé un appel au COVAN. Il fallait agir. Et vite.

La demande était ambitieuse : Pouvait-on vraiment combler l’écart de performance entre le Canada et les grandes nations sportives ? N’était-il pas déjà trop tard pour amorcer une initiative de cette envergure ? Et surtout, quel en serait le coût ?

Était-ce une utopie ? Un pari insensé ? Les pays dominants étaient-ils déjà trop loin devant ?

Mais au final, un consensus s’est imposé. Il aurait été irresponsable — voire impardonnable — d’organiser des Jeux spectaculaires sur la côte Ouest sans offrir à nos propres athlètes le soutien qu’ils méritaient.

Nous devions essayer.

Le COVAN et le Comité olympique canadien ont rapidement intensifié leurs recherches. Les résultats ont révélé une réalité exigeante, mais claire. Le chemin serait difficile, et les coûts, bien réels. Mais les données parlaient d’elles-mêmes : les preuves étaient convaincantes, sans équivoque.

Dans certains sports, des investissements majeurs seraient nécessaires. Dans d’autres, des sommes modestes, mais bien ciblées, suffiraient à faire toute la différence. Et pour une poignée de disciplines, aucun financement, aussi important soit-il, ne changerait l’issue. La conclusion était sans appel : pour réussir, le financement devait être stratégique et ciblé.

Pour un total de 110 millions de dollars — investis judicieusement sur cinq ans — le Canada pouvait peut-être s’approprier le podium.

Nous étions déjà en 2005. Pas une minute à perdre. C’est ainsi qu’À nous le podium est né.

Le Canada, le Comité olympique canadien, le COVAN et l’ensemble des sports d’hiver sont devenus partenaires — le coup d’envoi était donné. Le COVAN et le gouvernement du Canada se sont engagés à réunir les fonds nécessaires. Nous étions unis. Et malgré les sceptiques, nous avions un plan pour gagner.

Dans les années précédant 2010, le programme s’est concentré sur les sports ayant un véritable potentiel de podium. Et les effets se sont fait sentir rapidement. Aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 à Turin, le Canada affichait déjà des progrès tangibles. Les sports d’été, eux aussi, ont bénéficié de nouveaux investissements, propulsant l’équipe canadienne à une 15e place historique aux Jeux olympiques de 2008 — un niveau jamais atteint auparavant.

Peu à peu, les signes se multipliaient : en 2010, notre équipe serait prête à affronter le monde. Les enjeux étaient énormes. La pression, encore plus grande.

Quand les équipes olympique et paralympique canadiennes sont entrées dans le stade lors des cérémonies d’ouverture à Vancouver-Whistler, elles respiraient la confiance. Et des millions de Canadiens étaient prêts à les encourager.

À nous le podium avait changé la donne. Le programme avait comblé un fossé. Il avait insufflé une conviction nouvelle. Peu de gens s’attendaient à un tel renversement, si rapide, si fort. Mais une chose était certaine : cela faisait du bien. Et c’était juste.

Grâce au but en or de Sidney Crosby, le Canada a établi un nouveau record olympique : 14 médailles d’or — le plus jamais remporté par un pays aux Jeux d’hiver. La nation en a eu le souffle coupé. Et moins de deux semaines plus tard, l’équipe paralympique canadienne montait à son tour sur les podiums avec des performances tout aussi inspirantes.

Le doute s’était dissipé. Nous avions de l’assurance. Chaque Canadienne et chaque Canadien se sentait champion. Parce que nous avions ça en nous. Et surtout, nous avions trouvé une manière bien à nous de gagner — une approche née ici, chez nous. Une façon d’oser défier les meilleurs. Et de devenir les meilleurs.

Le programme a aussi su rallier le pays. Et les Canadiens, plus que quiconque, y ont cru. En affirmant que la victoire servait l’intérêt national, le Premier ministre ne parlait pas seulement de fierté — il lançait un appel à l’action. À nous tous.

Il s’agissait de rehausser notre position sur la scène mondiale, d’affirmer notre réputation, et d’inspirer les générations futures en montrant ce que le Canada est capable d’accomplir — dans le sport, dans les affaires, dans la vie.

En 2010, l’agence internationale FutureBrand classait le Canada comme la première marque-pays au monde, en grande partie grâce à notre succès olympique et paralympique. Le Canada rayonnait : confiant, souriant, heureux — et visible partout sur la planète. Le patriotisme canadien était plus vivant que jamais. Et désormais, le sport occupait une place de choix dans le cœur des Canadiennes et des Canadiens.

Après 2010, le gouvernement du Canada a renouvelé son engagement envers le programme À nous le podium, afin de soutenir la performance et le développement des athlètes dans les sports d’hiver et les sports d’été.

Fidèle à sa mission ambitieuse et à la responsabilité qui en découle, À nous le podium s’est engagé à offrir une gouvernance de calibre mondial, à prendre des décisions indépendantes guidées par des données probantes, à investir dans les sciences émergentes, à adopter les nouvelles technologies, à offrir un encadrement et un soutien de haut niveau, à faire preuve de leadership audacieux, à forger de nouveaux partenariats, à mettre en œuvre des programmes axés sur le bien-être, à renforcer la culture sportive et à jouer un rôle central dans les efforts nationaux en matière de santé mentale — et bien plus encore. Tout cela dans un seul but : favoriser la croissance et le succès des organismes nationaux de sport du pays.

Repousser les limites de ce que nous croyons possible. Voilà notre engagement. Et il se poursuit. Aujourd’hui, nous avons 20 ans. Et nous continuons à nous rapprocher de notre plein potentiel.

Plus que jamais, les organismes canadiens de sports d’hiver et d’été, les athlètes et les entraîneurs ont élevé leurs standards — sur le terrain, et en dehors.

Chaque victoire, chaque médaille — quelle qu’en soit la couleur — est une montagne à gravir. Et nous savons ce qu’elle exige.

En incarnant les valeurs du sport dans toutes ses actions, À nous le podium a le devoir de fixer des normes élevées, sans compromis — tant sur le plan personnel que professionnel. Nous valorisons le travail acharné, l’humilité, le courage, l’esprit d’équipe et l’honneur dans tout ce que nous entreprenons. Et nous restons déterminés à faire une différence dans la quête du Canada vers l’excellence sportive.

Nous sommes animés par la volonté d’aider chaque athlète à se présenter sur la ligne de départ en sachant qu’il ou elle a tout donné pour atteindre ses objectifs de performance — dans une culture d’excellence qui protège sa santé et sa sécurité, tant psychologique que physique.

Nous nous engageons à être des partenaires exemplaires : passionnés, exigeants, jamais satisfaits, toujours à la recherche de cette idée insaisissable, de ce dernier centimètre.

La quête du podium est un cheminement. L’objectif : gagner avec intégrité.

Et ce travail n’a pas de ligne d’arrivée.

Merci de votre lecture !

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